Les Cyclades

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« Ne me demandez pas où je vais,

Je ne me dirige pas, je me suis… » Gilles Lapouge

 

Nous sommes en Grèce ! J’en suis toute éberluée. Ce n’était certes pas prévu si vite . Mais les petits prix de la Ryan Air nous ont séduits et nous nous sommes retrouvés en Crète les derniers jours de mai, ce qui n’était pas du tout au programme

La Canée, Rethymnon, Héraklion, des villes où il n'y a pas grand chose d'autre à voir que des boutiques de souvenirs idiots, des restaurants et des tags, encore et toujours des tags sur toutes les façades. C'est à l'intérieur de l'ile qu'il faut aller se promener et nous allions par les petites routes de montagnes jusqu'au monastère d'Arcadie. Belle balade à travers collines arides et vallons plantés d’oliviers. Nous nous gavions d’odeurs – odeurs d’herbes sèches , de myrtes, de menthe poivrée, de térébinthe, de camomille sauvage. Des collines entières sont colonisées par les lauriers roses. Beau bâtiment massif du monastère, aux murs enduits du même ocre rouge que la terre du vignoble des moines. Une fois passé le porche, émotion devant cette belle façade de temple grec. Se superposait à l’image du jour celle de notre film datant de 1986 et projeté tant de fois depuis.  Les choses ont un peu changé. Tout est devenu moins abandonné, moins isolé, plus propre, plus touristique.

 Santorin

Emotion bien sûr en entrant dans la Caldera de Santorin. La première fois, c’était en 86, la deuxième en 99 et cette année certainement la dernière. Le paysage est toujours grandiose, les coulées de lave noires et rouges, les falaises de pierre ponce blanches et grises. La vigne pousse sur une terre qui garde des odeurs de cendre. A noter que nous étions étonnés de notre forme pour grimper du port jusqu’en haut de la falaise avec le vélo chargé. Mais quelle foire ! Le territoire est vraiment très très aménagé. La ville s’est répandue en cubes blancs des hôtels et pensions de luxe, de la corniche jusque dans la plaine fertile de l’Est car apparemment les locations de vacances rapportent plus que les tomates et la vigne. C’est aussi beaucoup mieux qu’il y a 15 ans puisqu’on peut faire ses courses chez Lidl ou Carrefour, au choix. Et je pense à Françoise qui a connu Santorin sans hôtel et y avait trouvé une femme qui voulut bien leur faire une omelette ! Ce sont des milliers de personnes qui débarquent chaque jour. La circulation automobile est devenue infernale sur ces quelques dizaines de kilomètres de route. On peut boire et manger en choisissant son ambiance musicale dans des restaurants à touche-touche, mais l’on peut aussi avaler une soupe de nouilles chez le Chinois du coin, assis sur un tabouret comme là-bas, mais au prix d’ici bien sûr. D’ailleurs partout les menus sont affichés en Chinois – et en Russe-, ce qui devrait nous permettre de réviser et prendre des notes pour le voyage de l'hiver prochain (le Chinois, pas le Russe). Nous verrons tout de même la tasse de Nescafé affichée à 3,70 € !

Nous trouvions à nous mettre un peu à l’écart au camping où l’on est accueilli bien évidement par de la musique et un bar au bord d’une piscine. L’ambiance musicale est non stop de 11 h du matin à l’aube. Silence total de 5h à 10 h – du matin. Mais, tout au fond du terrain ombragé, avec un petit air frais bienvenu, nous serons les seuls campeurs, et avec des boules Quies…

 

Sur la place de Oia, devant l’église, où nous arrivions à pied par le sentier de la corniche, un couple de jeunes mariés asiatiques se faisait prendre en photo. Grande robe à panier pour elle, costume de soie gris perle pour lui, les beaux parents sont là aussi. Ils ont dû acheter leur « Mariage à Santorin » dans une agence chinoise ou japonaise.  Foule dans les rues de Oia. Au moins quinze cars d’excursions sur le parking + tous les quads et autres véhicules loués par les touristes indépendants. Et nous ne sommes pas en pleine saison !

Un office avait lieu dans l’une des innombrables églises. Une poignée de personnes âgées y assistait, hommes d’un coté, femmes de l’autre. Le Pope était superbe en chasuble blanche et or, coiffé de noir, devant l’iconostase en dentelle de bois ancien. Une vieille, tas d’étoffe noire ratatiné dans un coin de la cour, demandait l’aumône. Le contraste était trop grand entre cette vieillesse misérable, oubliée, et ce monde de futilité et de luxe qui s’est emparé de l’île.

Promenade dans le village de Pyrgos, dans le centre de l’île. Des ruelles, des escaliers, des passages secrets, des murs un peu décrépis qui soulagent du clinquant tout neuf de Thira. Enfin un peu de calme. Nous dessinions au coin d’une rue en écoutant, émus, la belle musique de Théodorakis qui sortait d’une maison. J’avais envie d’aller remercier l’habitant qui nous offrait cet instant de beauté.

 Ios

Et nous voici sur Ios, une autre Cyclade, où nous venons d'arriver. Nous y sommes royalement logés pour le même prix qu'un camping. La concurrence pour remplir les chambres est acharnée. Nous avons trouvé ici la tranquilité et un soupçon d’authenticité, mais toujours pas de vrai kafénéion avec un du vrai café grec. Cependant, sur notre terrasse le soir, en short et dans nos chaises longues, avec vue sur Santorin au loin, l'Ouzo est bon, la féta goûteuse et les olives de Kalamata.

Nous étions venus dans les Cyclades dans l'idée de dessiner des cubes blancs, eh bien nous nous régalons et inovons en dessinant sur des petits livrets de papier jauni. Les anciens "Classique" de chez Hachette sont parfaits pour cela.

Nous quittons Ios demain pour Milos. Nous avons bien l'intention de jouer à saute-îles jusqu'à fin juin.

Nos photos sont rassemblées ci-dessous. N'oubliez pas de passer la souris dessus pour voir la légende s'afficher et de cliquer  pour les agrandir.

 

 

 

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